Passage • Fountain • GlaxoSmithKline

Monsieur le Ministre,
Messieurs les Ambassadeurs,
Messieurs les Députés,
Monsieur le Directeur général,
Mesdames et Messieurs,

Tout explication d’une œuvre d’art en réduit en réalité sa signification, car une œuvre ne s’explique que par elle-même, par sa composition, sa matière, sa luminosité.
Ce que je voudrais faire ce matin, c’est vous raconter quelques événements qui ont permis à cette sculpture de voir le jour, de parler des différentes périodes de sa création, des lieux et des personnes impliqués et de vous faire part de quelques réflexions personnelles.
Cette œuvre est née de trois blocs de travertin dont le poids total avoisinant les 100 tonnes. Le poids actuel de la sculpture est de 12 tonnes. L’élément vertical est composé de 2 parties juxtaposées et évidées; le bassin quant à lui est creusé dans un bloc unique. En même temps que la pierre prenait forme, l’édifice lumineux dans lequel vous vous trouvez actuellement naissant lui aussi, pour accueillir la sculpture.
L’histoire de la sculpture qui se trouve devant vous aujourd’hui a commencé il y a deux ans par une rencontre à San Gimignano, ville où je vis et je travaille. Quand Monsieur Pierre Crooy entra dans mon atelier, il s’arrêta en face d’une fontaine créée 5 ans auparavant et dont l’eau été déjà l’élément d’union entre deux groupes distincts de personnes. Il me parla de votre entreprise, Monsieur le Directeur général, du travail de recherche de votre équipe scientifique qui œuvre pour la sauvegarde de vies humaines.
Je peux vous dire maintenant que cette œuvre est née d’une rare entente entre l’artiste et le commettant.
C’est ensuite à Florence que j’ai travaillé des moins à la réalisation du modèle mi- taille en terre, reproduit ensuite en ciment, modèle qui sera transporté à Carrera en vue de la réalisation définitive de l’œuvre et où seront acheminés trois énormes blocs de travertin achetés dans une des carrières de Tivoli, près de Rome, carrière réputée pour les qualités artistiques de sa pierre.
C’est enfin à Carrare que l’œuvre a été réalisée dans un atelier plusieurs fois centenaire, l’atelier Nicoli, avec l’aide et le savoir-faire de nombreux maitres artisans.
Ma participation directe a été impliquée dans la seconde phase de dégrossissage e dans la finition de l’œuvre. La taille et le ciselage de la pierre ont duré 7 moins.
Des dizaines et des dizaines de personnes ont collaboré à la création de cette statue et me sont restées proches, car cette-ci est le fruit d’un effort collectif. A titre d’exemple, une image qui me revient avec précision à l’esprit est celle de la mise en place du bassin, ici a Rixensart, moment où un nombre impressionnant de tètes et de bras sont venus s’ajouter à ceux des personnages de la statue et formaient, en cherchant la position exacte de son emplacement, un deuxième cercle humain se mouvant à l’unisson, dans un même élan de fraternité, car ce qui compte le plus pour moi, ce sont les relations humaines, le contact vital entre les êtres.

Dans cette statue les relations humains sont mises exergue par l’eau, symbole du donner et du recevoir, mais aussi symbole du devenir, de l’évolution entre le passé e le présent. Cette statue représente également pour votre société, Monsieur le Directeur général, tous les apports da la recherche scientifique visant à la protection des enfantes par les moyens de la vaccination, symbolisé ici par les personnages verticaux et par les enfants qui font la ronde autour du bassin. Le titre de l’œuvre est « PASSAGE » : c’est une figuration de l’histoire de l’homme, d’une passage qui se réalise dans ce donner et ce recevoir de génération à génération, tout comme l’histoire est le résultat d’une infinité de passages.
Une représentation vivante du dialogue entre les générations ! Mais aussi une représentation de la possibilité de surmonter les difficultés de communication entre les hommes ! l’eau comme source de vie.

Marco Di Piazza, Rixensart – 24 octobre 1996

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Le modèle en béton utilisé à Carrare pour réaliser la grande fontaine „Passaggio“ se trouve désormais à San Gimignano, dans la zone de l’ensemble monumental de Sant’Agostino. Restauré et rénové, le système hydraulique a repris vie et, à l’entrée de la Maison du Pèlerin, a assumé une nouvelle fonction symbolique.
Autour de la fontaine, dans le silence, de nombreuses personnes s’arrêtent et se reposent chaque jour, des pèlerins italiens et européens qui parcourent l’ancienne route de la Francigena, du nord jusqu’à Rome et la Méditerranée.
Cette fontaine est également l’une des six sculptures que l’artiste a créées et installées à San Gimignano au cours d’une période de 27 ans.
Publié en 2023, un livre raconte l’histoire et la genèse de ce parcours de sculptures publiques et associe l’histoire de la fontaine en Belgique à son origine toscane.

Speech at the inauguration of the fountain sculpture during the opening ceremony of the new administrative building of Smithkline-Beecham-Biologicals in Rixensart near Brussels

Dear Minister
Dear Ambassadors
Honorable Members of Parliament,
Mr. Director General,
Ladies and Gentlemen,

When faced with a work of art, every word that tries to explain it actually reduces its meaning. What a work expresses belongs to the work itself, its material, its light …
What I can do this morning is to tell you something around it; to tell you about the times, the places, the people involved, some of my thoughts.
The fountain was born from three travertine blocks with a total weight of 100 tons; the current one is about 12. The vertical element is composed of two parts juxtaposed and emptied inside; the basin is carved out of a single block. In the days when the statue was being worked on, this luminous building we are in gradually took shape and was specially reinforced at the base of the statue to support the weight.
The work was made in an old workshop in Carrara, Studio Nicoli, with the help and special skills of numerous workshop masters. My intervention in direct form involved the second stage of rough-hewing and all the finishing. In Carrara the stone was cut and chiseled over a period of seven months, but its story, which ends today, began with a meeting two years ago in San Gimignano, the town where I live and work. It touched shortly thereafter on Bonn, where I had gone for a happy event-the birth of my daughter-and in the joy of those moments I was shaping a first model 20 centimeters high. Florence, where I worked for months on a large clay model, then reproduced in concrete using the cast technique and from there transported to Carrara. Tivoli, near Rome, where I went to purchase the three huge travertine blocks.
It was an affair in which dozens and dozens of people who were close to me collaborated; a work that was the result of a collective effort, recalled precisely to my mind by an image that goes back to the placement phase of the basin, here in Rixensart, when a greater number of heads and arms than these dancing figures sought its exact position, defining a second human circle that moved in unison tension.

What matters most to me are the human relationships. The vital contact between two distinct realities.
Two years ago, when Pierre Crooy-who most of those present know-entered my studio in San Gimignano and happened to stop in front of a fountain I had designed five years earlier, water was already an element of your company, of the research work of a scientific community working to save lives. I can tell you now that this work was born under the banner of a rare understanding between the artist and his patron.
What matters most to me are human relationships. Water as a symbol of becoming, a link between past and present.
Passage, that is, the history of man. Indeed, the title of the work is Passage the passage that occurs between generations in giving and receiving: the human collective as history and the result of infinite passages.
But in our century have we not witnessed, instead, the crisis of many ties? To the disruption of the knowledge that was transmitted from parents to children? To a rupture of the man-nature balance?
Order. Disorder. A resumption of dialogue between generations. Water as a source of life.

Marco Di Piazza – Rixensart, 24. Oktober 1996

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The concrete model used in Carrara to make the large “Passaggio” fountain is now in San Gimignano in the area of the Sant’Agostino Monumental Complex. Restored and renovated, the hydraulic system has come back to life and at the entrance to the Pilgrim’s House has taken on a new symbolic function.
Around the fountain, in silence, numerous people pause and rest every day, Italian and European pilgrims traveling along the ancient Francigena Road from the north down to Rome and the Mediterranean.
This fountain is also one of 6 sculptures that the artist created and installed in San Gimignano over 27 years.
Published in 2023, a book tells the story and genesis of this public sculpture route, and links the story of the fountain of Belgium to its Tuscan origin.

Rede zur Einweihung der Brunnenskulptur während der Eröffnungsfeier des neuen Verwaltungsgebäudes der Firma Smithkline-Beecham-Biologicals in Rixensart bei Brüssel

Sehr geehrter Herr Minister,
sehr geehrte Herren Botschafter,
sehr geehrte Herren Abgeordnete,
sehr geehrter Herr Generaldirektor,
sehr geehrte Damen und Herren

Jedes Wort, das versucht, ein Kunstwerk zu erklären, reduziert in Wahrheit dessen Bedeutung. Das, was ein Werk ausdrückt, ist Teil des Werkes selbst, Teil seiner Materie, Teil seines Lichts …
Das was ich heute Vormittag jedoch tun kann, ist, Ihnen etwas über seine Entstehung zu erzählen; über die Zeit, die Orts, die beteiligten Personen, einige meiner Gedanken.
Der Brunnen ist aus drei Travertinblöcken entstanden mit einem Gesamtgewicht von 100 Tonnen. Das jetzige Gewicht beträgt ca. 12 Tonnen. Das vertikale Element ist aus zwei Teilen zusammengesetzt, die innen ausgehöhlt wurden; das Becken wurde aus einem einzigen Block gemeißelt. In der Zeit, in der an der Plastik gearbeitet wurde, nahm dieses helle Gebäude, in dem wir uns befinden, nach und nach Form an und wurde zusätzlich an der entsprechenden Stelle der Basis der Plastik verstärkt, um deren Gewicht tragen zu können. Die Skulptur wurde in einer alten traditionsreichen Werkstatt in Carrara realisiert, dem Studio Nicoli, mit der Hilfe und dem Können zahlreicher Handwerksmeister. Meine direkte Beteiligung betraf die zweite Phase der Vorarbeit und letztlich die Feinarbeit.
In Carrara wurde der Stein gesägt und gemeißelt in einem Zeitraum von 7 Monaten, aber die Geschichte dieses Werkes, die heute ihren Abschluss findet, hat vor nunmehr zwei Jahren begonnen, in San Gimignano, der Stadt wo ich lebe und arbeite. Eine weitere Etappe war Bonn, wo ich mich für eines glücklichen Geschehens, der Geburt meiner Tochter, aufhielt, und in der Freude dieses Moments formte ich ein erstes Modell in 20 cm Größe. Es folgte Florenz, wo ich einige Monate an dem großen Tonmodell arbeitete, von dem ein Abdruck in Zement gefertigt und nach Carrara gebracht wurde. Schließlich Tivoli bei Rom, wo ich die drei riesigen Travertinblöcke erwarb.
Eine Geschichte, an der dutzende von Personen mitgearbeitet haben und mich unterstützten; es ist ein Werk, eine Frucht gemeinsamer Anstrengung; dies wird mir immer in Erinnerung gerufen von einem Bild aus der Phase der Installation des Beckens hier in Rixensart, als eine  große Anzahl Köpfe und Arme, -größer als die der Figuren im Tanz-, versuchte, die exakte Position des Beckens zu finden und dabei einen zweiten menschlichen Kreis bildete, der sich im Einklang einer gemeinsamen Spannung bewegte.

Das, was für mich an meisten zählt, sind die menschlichen Beziehungen. Der lebendige Kontakt zwischen zwei verschiedenartigen Realitäten.
Es ist nun zwei Jahre her, dass Herr Pierre Crooy – den die meisten der Anwesenden kennen – mein Studio in San Gimignano betrat. Er blieb zufällig vor einem Brunnen stehen, den ich fünf Jahre zuvor entworfen hatte; das Wasser war bereits verbindendes Element zwischen zwei unterschiedlichen Gruppen. Im Gespräch erzählte er mir von Ihrem Unternehmen, der Forschungsarbeit einer wissenschaftlichen Gemeinschaft, die für die Rettung von Menschenleben arbeitete.
Nun kann ich sagen, dass dieses Werk im Zeichen einer seltenen Überstimmung zwischen dem Künstler und seinem Auftraggeber entstanden ist.
Das, was für mich am meisten zählt, sind die menschlichen Beziehungen. Das Wasser als Symbol der Verständigung, geben und empfangen. Aber auch Symbol des Werdens, Bindeglied zwischen Vergangenheit und Gegenwart.
„Passaggio“, Passage, oder auch die Geschichte des Menschen. Der Titel des Werkes ist „Passaggio“ (Übergang), der Übergang, der sich zwischen den Generationen vollzieht im Geben und Empfangen. Die menschliche Gemeinschaft als Geschichte und Resultat unendlichem Übergang. Aber haben wir nicht in unserem Jahrhundert der Krise vieler Bindungen beigewohnt?
Der Unterbrechung der Erfahrung und Wissensketten, die sich von einer Generation auf die nächste übertragen?
Der Bruch des Gleichgewichtes Menschen-Natur?
Ordnung. Unordnung. Eine Wiederaufnahme des Dialoges zwischen den Generationen.
Das Wasser als Quelle des Lebens.

Marco Di Piazza – Rixensart, 24. Oktober 1996

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Das Betonmodell, das in Carrara für den großen Brunnen „Passaggio“ verwendet wurde, steht heute in San Gimignano im Bereich des Monumentalkomplexes von Sant’Agostino. Restauriert und renoviert, ist das hydraulische System wieder zum Leben erwacht und hat am Eingang zum Pilgerhaus eine neue symbolische Funktion übernommen.
Um den Brunnen herum, in der Stille, rasten täglich zahlreiche Menschen, italienische und europäische Pilger, die auf der alten Straße Francigena vom Norden bis nach Rom und zum Mittelmeer unterwegs sind.
Dieser Brunnen ist auch eine der sechs Skulpturen, die der Künstler in San Gimignano über einen Zeitraum von 27 Jahren geschaffen und installiert hat.
Ein im Jahr 2023 erscheinendes Buch erzählt die Geschichte und die Entstehung dieses öffentlichen Skulpturenwegs und verbindet die Geschichte des Brunnens in Belgien mit seinem toskanischen Ursprung.

Discorso per l’inaugurazione della fontana in occasione dell’inaugurazione del nuovo edificio amministrativo della Smithkline-Beecham-Biologicals (attuale GSK) a Rixensart in Belgio.

Onorevole Signor Ministro,
Onorevoli Ambasciatori,
Onorevoli membri del Parlamento,
Egregio Signor Direttore Generale,
Signore e Signori

Di fronte ad un’opera d’arte ogni parola che cerca di spiegarla in realtà ne riduce il significato. Ciò che esprime un’opera appartiene all’opera stessa, alla sua materia, alla sua luce …
Ciò che posso fare questa mattina è raccontarvi qualcosa intorno ad essa; parlarvi dei tempi, dei luoghi, delle persone coinvolte, di alcuni miei pensieri.
La fontana nasce da tre blocchi di travertino del peso totale di 100 tonnellate, quello attuale è di circa 12. L’elemento verticale è composto da due parti giustapposte e svuotate all’interno; il bacino è scavato in un unico blocco. Nei tempi in cui si lavorava alla statua, questo luminoso edificio in cui ci troviamo prendeva via via forma e veniva rinforzato appositamente in corrispondenza della base della statua per sostenere il peso.
L’opera è stata realizzata in un antico laboratorio di Carrara, lo Studio Nicoli, con l´aiuto e le speciali attitudini di numerosi maestri di bottega. Il mio intervento in forma diretta ha riguardato la seconda fase di sbozzatura e tutta la finitura. A Carrara si è tagliata e scalpellata la pietra nell’arco di sette mesi, ma la sua vicenda, che si conclude oggi, è iniziata con un incontro due anni or sono, a San Gimignano, città dove vivo e lavoro. Ha toccato poco dopo Bonn, dove mi ero recato per un lieto evento – la nascita di mia figlia – e nella gioia di quei momenti davo forma ad un primo modello di 20 centimetri di altezza. Firenze dove ho lavorato per mesi ad un grande modello in creta, poi riprodotto in cemento con la tecnica del calco e di lì trasportato a Carrara. Tivoli, vicino Roma, dove sono andato ad acquistare i tre enormi blocchi di travertino.
Una vicenda alla quale hanno collaborato decine e decine di persone che mi sono state vicine; un’opera frutto di uno sforzo collettivo, richiamato con precisione alla mia mente da un’immagine che risale alla fase di collocazione del bacino, qui a Rixensart, quando un numero di teste e braccia maggiore di quello di queste figure in danza ne cercava l’esatta posizione, definendo un secondo cerchio umano che si muoveva in una tensione unisona.

Ciò che più conta per me sono i rapporti umane. Il contatto vitale tra due realtà distinte.
Due anni or sono, quando Pierre Crooy – che la maggior parte dei presenti conosce – entrava nel mio studio a San Gimignano e si fermava per caso di fronte ad una fontana da me ideata 5 anni prima, l’acqua era già elemento della vostra azienda, del lavoro di ricerca di una comunità scientifica che opera per la salvezza di vite umane. Posso dirvi, adesso, che quest’opera è nata all’insegna di una rara intesa tra l’artista e la sua committenza.
Ciò che più conta per me sono i rapporti umane. L’acqua come simbolo del divenire, legame tra passato e presente.
Passaggio, ovvero, la storia dell’uomo. Il titolo dell’opera è infatti Passaggio il passaggio che tra le generazioni si compie nel dare e ricevere: la collettiva umana come storia e risultato di infiniti passaggi.
Ma nel nostro secolo non abbiamo assistito, invece, alla crisi di molti legami? All’interruzione dei saperi che si trasmettevano dai genitori ai figli? Ad una rottura dell’equilibrio uomo natura?
Ordine. Disordine. Una ripresa del dialogo tra le generazioni.
L’acqua come fonte di vita.

Marco Di Piazza – Rixensart, 24. Oktober 1996

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Il modello in cemento utilizzato a Carrara per realizzare la grande fontana “Passaggio” si trova oggi a San Gimignano nell’area del Complesso Monumentale di Sant’Agostino. Restaurato e rinnovato il sistema idraulico è tornato a nuova vita e all’ingresso della casa del Pellegrino ha assunto una nuova funzione simbolica.
Intorno alla fontana, nel silenzio, sostano e riposano ogni giorno numerose persone, pellegrini italiani ed europei che percorrendo l’antica Strada Francigena che da nord scende verso Roma e il Mediterraneo.
Questa fontana è inoltre una delle 6 sculture che l’artista ha realizzato e installato a San Gimignano nell’arco di 27 anni.
Edito nel 2023, un libro narra la storia e la genesi di questo percorso pubblico di sculture, e unisce la storia della fontana del Belgio alla sua origine toscana.